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mercredi 13 juin 2018Filière

Cosmétique et sécurité : la FEBEA veut rassurer les consommateurs

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Le climat de défiance à l’égard des cosmétiques et de l’industrie se fait de plus en plus pesant. Et pour cause, entre les différents scandales sanitaires relayés par la presse consumériste, le consommateur ne sait plus vraiment qui croire. La FEBEA a donc lancé une campagne sur le thème de la sécurité des produits cosmétiques afin de répondre aux interrogations de tous.

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À travers ce nouvel axe de communication, la FEBEA souhaite vulgariser, à l’attention du public, des notions scientifiques et réglementaires qui ne sont pas toujours connues mais essentielles à l’évaluation de la sécurité des produits mis sur le marché.

La fédération des professionnels de la beauté a donc mis en avant cinq thèmes différents inspirés par des idées reçues recensées dans la presse ou sur Internet (les citations ont réellement été observées, elles n’ont pas été réécrites par la FEBEA). Anne Dux, Directrice des affaires scientifiques et règlementaires de la FEBEA, les a présentés à la presse à l’occasion d’un atelier média organisé le 30 mai à Paris.

Le contrôle des ingrédients

Idée reçue : “mis à part quelques rares produits en infraction avec la loi, la présence de ces composés indésirables est légale, à la faveur d’un règlementation laxiste”.

La réponse de la FEBEA : Selon Anne Aux, ce genre de propos “induit l’idée que la réglementation subit le lobbying des industriels pour conserver des produits dangereux dans les cosmétiques”. Elle indique que la réglementation européenne est la plus stricte et la plus rigoureuse du monde. Tous les ingrédients utilisés, par exemple en tant que conservateurs ou filtres solaires, font l’objet d’une autorisation de mise sur le marché sur la base d’avis scientifiques qui viennent d’un comité d’expert indépendant (CSSC). La sécurité des matières premières est évaluée régulièrement.
Anne Dux précise que “l’indépendance du CSSC ne peut nullement être mise en cause. C’est une structure inabordable pour les industriels”.
Les fabricants de cosmétiques sont également tenus de réaliser des tests et engagent leur responsabilité quant à la sécurité des ingrédients et des produits finis.
La règlementation évolue également au grès des progrès scientifiques et est régulièrement mise à jour. En cinq ans, elle a été modifiée 23 fois.

Le contrôle des produits finis

Idée reçue :“la majorité des produits de toilette pour bébés (lotions, savons, etc…) contiennent justement des substances irritantes et/ou dangereuses pour la santé”.

La réponse de la FEBEA : la règlementation européenne encadre strictement la fabrication des cosmétiques. La sécurité de chaque produit est évaluée en fonction du public auquel il est destiné.
De plus, l’évaluation des soins pour bébés suit des règles renforcées.
Anne Dux précise que pour ces produits “la recommandation est de limiter au maximum les ingrédients dans la formule. L’objectif étant de ne pas dépasser une dizaine d’ingrédients. Par ailleurs, on conseille aux fabricants de n’utiliser ni substances irritantes ni supposées allergènes”.
Enfin, tout produit mis sur le marché est évalué et est sûr pour la santé humaine.

La cosmétovigilance

Idée reçue : “…L’explosion des allergies dont beaucoup sont dues aux ingrédients qu’on trouve dans les cosmétiques”.

La réponse de la FEBEA : “il est vrai que les allergies augmentent dans la population, mais elles sont plus respiratoires que cutanées”, développe Anne Dux.
Comme toute substance, les ingrédients cosmétiques peuvent provoquer des allergies, mais souvent, les gens les confondent avec des réactions irritatives.
Dans ce genre de cas, le système de cosmétovigilance recense les effets indésirables signalés par les consommateurs.
“En cas de symptomatologie évocatrice, l’utilisateur peut prendre contact avec le fabricant afin de procéder à une exploration, vérifier qu’il s’agit bien d’une allergie afin d’éviter d’y être exposé à nouveau”, indique Anne Dux.

En moyenne, un seul cas grave d’effet indésirable est déclaré pour 10 millions de produits vendus.
Enfin, un dispositif encadré par la règlementation européenne oblige les fabricants et les distributeurs à déclarer sous 20 jours tous les effets indésirables graves aux autorités sanitaires et à signaler tout défaut de sécurité afin qu’elles puissent partager ces informations avec les autres pays européens.

L’utilité de l’étiquetage

Idée reçue : “caractères minuscules et couleurs inadaptées (trop pâles ou propices aux reflets) empêchent trop souvent de déchiffrer les listes d’ingrédients”.

La réponse de la FEBEA : sur ce point, Anne Dux concède que “c’est parfois vrai”.
La règlementation européenne oblige les industriels à faire figurer un certain nombre d’informations sur les packagings, indispensables au consommateur pour l’aider à choisir des soins adaptés à ses besoins. Bien souvent, l’étiquetage est peu lisible parce qu’il comporte de nombreuses informations obligatoires (sans lesquelles, le produit ne peut pas être vendu).
“Les industriels réfléchissent aux moyen d’améliorer la lisibilité de ces mentions”, précise Anne Dux.

Le rôle des autorités de contrôle

Idée reçue : “les allégations fausses et clairement trompeuses sont encore trop fréquentes, constate la DGCCRF qui continuera de sanctionner ces pratiques avec sévérité”.

La réponse de la FEBEA : Anne Dux insiste sur le fait que c’est essentiel. Aujourd’hui, en France, trois institutions sont en charge de contrôler les cosmétiques :
• la DGCCRF, chargée de la protection du consommateur,
• l’ANSM, chargée des questions de santé,
• les douanes, chargées de contrôler les importations.
Les inspections de ces organismes sont fréquentes et lorsqu’un produit non conforme est détecté, il est retiré du marché.
D’ailleurs, la FEBEA travaille avec ces entités pour aider les entreprises à améliorer les allégations sur les emballages.

Anne Dux dévoile que cette campagne s’est créée autour de véritables problématiques que connait l’industrie. “Tout n’est pas encore parfait dans le secteur cosmétiques, mais on y travaille”, conclut-elle.

JS
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