Dans un marché très concurrentiel où l'innovation est une source de différentiation, l'industrie cosmétique est sans cesse à la recherche de nouveaux actifs. Et cela peut passer par des procédés d'extractions novateurs et de nouveaux solvants. Qui doivent aujourd'hui être "verts" et si possible pas trop coûteux. Lors des 27e Journées Européennes de Dermocosmétologie organisées par le CED à Lyon en mai 2015, plusieurs d'entre eux ont été présentés.
La cosmétique a déjà à sa disposition de nombreux moyens qui lui permettent d'extraire des végétaux les molécules actives dont elle fait ses actifs. Des hydrocarbures aromatiques ou halogénés à l'eau, en passant par les alcanes, les éthers et éthers de glycols, les cétones, les acétates ou l'alcool, ils sont bien connus, largement utilisés… mais ne constituent pas forcément toujours l'idéal. Certains ont même des inconvénients majeurs, comme l'alcool (inflammable et desséchant), les glycols (rejetés par certains consommateurs)… ou même l'eau qui pose des problèmes de conservation microbiologique.
Or, comme l'a souligné Virginie Charton, de Gattefossé, aujourd'hui, pour coller à la demande du marché, un extrait végétal doit satisfaire à de nombreuses exigences : protocole de Nagoya, procédés d'extraction verts, solvants agrosourcés, efficacité et innocuité, conservation et compatibilité avec les chartes bios… et bien sûr, coût qui doit rester accessible.
Quelles solutions choisir alors, et pour quels types d'extraits ?
Le CO₂ supercritique
C'est sûrement le plus "ancien" des nouveaux procédés d'extraction. Il n'en présente pas moins de nombreux intérêts, que Karima Benaissi, Responsable technique de l'entreprise Innovation Fluides Supercritiques, a détaillés.
Le principe supercritique
Petit rappel : une matière peut connaître trois états physiques, solide, liquide ou gazeux. Des …
