Le concept n’est pas à proprement parler nouveau : un des plus “vieux” produit cosmétique, le savon, se présente sous forme solide depuis la nuit des temps. Mais ce concept tendance est aujourd’hui un marché en plein croissance. S’il n’est pas évoqué par le Règlement Cosmétiques, ses produits doivent néanmoins satisfaire à ses exigences. Lors de la journée que lui a consacré l’évènement U’cosmetics le 18 mars 2021, Stéphanie Garrel, Chargée Affaires réglementaires de COSMED, a détaillé les points spécifiques applicables aux produits cosmétiques sous forme solide.
Règlementairement parlant, un produit cosmétique solide est d’abord un produit cosmétique, qui doit, comme tous les autres, respecter les principes et les obligations du Règlement Cosmétiques 1223/2009, notamment en termes de sécurité et de responsabilités.
Mais en pratique, la forme solide génère des problématiques bien spécifiques, qui sont autant de points de vigilance pour les metteurs sur le marché.
La stabilité du produit
Un shampooing liquide classique est proposé dans un emballage qui minimise le contact de la formule avec l’eau, l’air et la lumière. À l’inverse, un shampoing sous forme solide est appelé à être conservé dans des conditions de stockage particulières : sur le bord de la baignoire, dans l’environnement humide et à la température élevée de la salle de bains, mouillé fréquemment…
Le fabricant doit donc s’assurer que la stabilité et l’intégrité du produit soient adaptées à ces conditions de conservation et d’utilisation particulières, et qu’elles soient maintenues tout au long de sa durée de vie, par ailleurs beaucoup plus longue que celle des produits classiques.
La sécurité microbiologique
Dans ces conditions de stockage et d’utilisation particulières, les risques de contamination microbienne sont a priori importants.
La forme anhydre des produits solides peut contrebalancer en partie cette …