La signature COSMOS devient obligatoire pour tout nouveau cosmétique bio à partir du 1er janvier 2017. Ce référentiel européen, qui se concrétisera par une simple mention sur les étiquettes, implique des changements de formulation des produits et a une vocation internationale.
La longue histoire du COSMOS-Standard arrive donc à son terme. Initié par cinq membres fondateurs (Cosmebio, BDIH, Ecocert, ICEA, Soil Association), son objectif est d’harmoniser les différents référentiels biologiques existants.
Qu’est-ce qui change ?
Sur l’étiquette
Pas de grand changement concernant les logos : une simple mention vient se glisser sous les labels existants. Par exemple : la mention COSMOS ORGANIC sous le label Cosmébio.
Dans les formules
La mention COSMOS ORGANIC sera apposée sur les cosmétiques contenant :
• 95 à 100 % d’ingrédients naturels (comme auparavant),
• 95 à 100 % d’ingrédients bio sur les ingrédients végétaux (comme auparavant),
• un maximum de 5 % d’ingrédients approuvés dans une liste positive (comme auparavant).
En revanche, une nouveauté s’impose avec l’ajout de deux nouveaux critères dans le référentiel COSMOS qui rend la cosmétique bio plus exigeante qu’elle ne l’était :
• la teneur en ingrédients bio sur le total des ingrédients augmente, passant de 10 à 20 %,
• seuls les ingrédients biodégradables sont acceptés.
“Ne vous fiez pas à ce pourcentage global des 10 ou 20 %”, précise un communiqué de Cosmébio. “Si vous considérez que ce taux est faible, sachez que les référentiels français et le référentiel COSMOS communiquent toujours sur le total des ingrédients avec l’eau, contrairement aux autres référentiels. Par exemple, un gel douche qui afficherait 10 % d’ingrédients bio sur le total des ingrédients est un produit contenant, si on enlève l’eau car l’eau n’est pas certifiable, 95 % d’ingrédients bio (l’alimentation bio communique d’ailleurs de cette manière-là)”.
Petite mention, grandes ambitions
La mention COSMOS a pour objet d’aider les consommateurs à repérer les cosmétiques biologiques répondant aux mêmes exigences, d’un pays à l’autre. Selon Cosmébio, la portée internationale de ce référentiel laisse à penser que 85 % des cosmétiques certifiés bio dans le monde porteront un jour cette signature. Les sociétés adhérentes et/ou certifiées par les membres fondateurs représentent aujourd’hui de nombreux produits certifiés dans le monde : plus de 2 000 marques, distribuées dans plus de 50 pays, produisant plus de 45 000 produits cosmétiques.
Aujourd’hui, plus de 2 000 cosmétiques bio répondant au cahier des charges COSMOS seraient déjà disponibles en France, Italie, Allemagne, Angleterre, Australie, Corée, Turquie…
“COSMOS a donc un avenir prometteur !”, conclut Cosmébio.