Depuis plus d’un an, la pandémie de Covid-19 a durement touché le secteur des parfums, et notamment la parfumerie fine. Au-delà de la nécessaire bataille de la reconquête du marché, la fin de la crise pourrait aussi être synonyme de bouleversements profonds dans l’approche de cette activité. Entre adaptation à la nouvelle donne, durabilité et innovation, Michael Carlos, Président émérite de l’IFRA, a partagé sa vision de l’avenir de cette industrie lors de l’IFRA Global Fragrance Summit qui s’est tenu début mars.
Au début était le pangolin
“Comme vous le savez tous, c’est dans la ville de Wuhan, il y a plus d’un an et trois mois, que tout a commencé avant que le phénomène ne gagne assez rapidement les différentes parties du monde. Certains disent les chauves-souris en sont à l’origine, d’autres que ce sont les pangolins… en tout cas dans l’un des nombreux marchés qui en vendent dans toute l’Asie du Sud-Est”, a commencé par rappeler Michael Carlos.
D’un point de vue économique, la Chine s’est remise sur pieds assez rapidement. En l’espace de trois à quatre mois, on a vu la reprise du trafic aérien, les consommateurs de retour sur les marchés et les ports reprendre les exportations…
Il n’en a pas été de même à l’Ouest. Parmi les pays les plus affectés, l’Espagne a vu son PIB chuter de 23 % par rapport à 2019, la Grande-Bretagne de 22 %, la France de 19 %, l’Italie de 17 %… Et tous les pays occidentaux ont déploré d’énormes pertes humaines.
Vivre avec le virus
Comment cela a-t-il affecté les comportements des consommateurs ?
Le luxe en perte de vitesse
“Je pense que la première conséquence a été une …