Lors de la deuxième Conférence Internationale de Cosmetics Europe, qui s'est tenue les 16 et 17 juin 2015 à Bruxelles, Gerald Renner, son Directeur technique des affaires réglementaires, a présenté l'esprit et les objectifs de la Commission européenne arrivée aux affaires fin 2014. Ainsi que sa nouvelle approche de la réglementation, qui ne sera pas sans avoir quelques conséquences pour l'industrie cosmétique.
Pour présenter la nouvelle Commission européenne présidée par Jean-Claude Juncker, Gerald Renner commence par évoquer les précédentes. Rappelant qu'elles ont grossi tout naturellement en suivant l'élargissement de l'Europe, passée de 6 à 9, puis 10, 12, 15, 25, 27, et aujourd'hui 28 États membres. Avec un principe resté le même depuis les débuts : un commissaire par pays, un portefeuille par commissaire.
"Mais les structures adaptées pour six ne fonctionnent pas forcément pour 28", souligne Gerald Renner. "Imaginez la complexité de la prise de décision lors de discussions entre 28 personnes provenant de pays différents, avec des intérêts divergents ! Et combien de portefeuilles peut-on créer en suivant cette logique ?".
Autre caractéristique des "vieilles Commissions", leur hiérarchie horizontale, avec des commissaires placés sur un pied d'égalité, et au poids équivalent. Conséquence : le pouvoir de décision est revenu peu à peu aux services de la Commission, de plus en plus forts et à l'origine des initiatives réglementaires, qui suivaient ainsi une progression du bas vers le haut.
"Le secrétariat général et le président étaient essentiellement là pour s'assurer que tout était coordonné (mais rien n'était vraiment discuté entre les services) et ils tentaient que tout soit à peu …