Dans le cadre de la Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens, l’Anses a évolué le potentiel de perturbation endocrinienne du résorcinol pour la santé humaine. Suite à ce travail, l’expertise de l’Anses a démontré que le résorcinol impacte la fonction thyroïdienne, conduisant à des effets délétères, notamment chez la femme enceinte, ce qui, pour l’Agence, réunit les conditions pour le proposer comme perturbateur endocrinien avéré.
L’Anses réalise des expertises sur la dangerosité et les risques des substances chimiques au titre du Règlement REACH et propose, dans ce cadre, des mesures de gestions appropriées. Ce règlement prévoit que les substances ayant des propriétés de perturbation endocrinienne manifestes puissent être identifiées comme extrêmement préoccupantes (Substance of Very High Concern - SVHC). Dans le cadre de la Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE) déployée par la France, l’Agence expertise les substances ayant potentiellement des effets néfastes sur les systèmes endocriniens. L’effet du résorcinol sur la synthèse des hormones thyroïdiennes a été examiné dans ce cadre.
Le résorcinol est utilisé pour la fabrication de pneus, de produits dérivés du caoutchouc, de colles et de résines industrielles. Il est aussi employé dans certains cosmétiques et soins d’hygiène (colorations pour cheveux, mascara à usage professionnel), comme antioxydant pour des produits alimentaires comme les crevettes et comme antiseptique dans la composition de certains médicaments.
Des effets graves et préoccupants pour la santé humaine
Sur la base des données expérimentales et cliniques disponibles, les experts de l’Anses ont établi que cette substance remplit tous les critères de danger nécessaires pour être définie en tant que perturbateur endocrinien selon les critères de l’OMS …