Comment va l’industrie cosmétique en 2022 ? C’est à cette question qu’Emmanuel Guichard, le Délégué général de la FEBEA, s’est attaché à répondre, dans son discours d’ouverture des 5e RQC (Rencontres de la Qualité Cosmétique), qui se sont tenues les 19 et 20 octobre 2022 à Paris.
“La cosmétique française va bien, grâce à sa qualité”, a introduit Emmanuel Guichard, “mais dans un contexte contrasté. D’un côté, la cosmétique française est leader mondial grâce à l’export. De l’autre, le marché intérieur va moins bien”.
Situation nuancée sur le marché français
La moitié des produits français sont vendus en distribution sélective, dans le réseau des coiffeurs et sur Internet. Ce créneau a retrouvé à peu près le niveau de 2019, bien aidé par l’afflux de touristes cet été, dans les grands magasins notamment.
En revanche, en grande distribution, les choses se présentent beaucoup moins bien. L’inflation actuelle va voir les prix augmenter de l’ordre de 10 % dans l’alimentaire, alors que ceux de la cosmétique resteront identiques.
“C’est un effet de la loi Egalim”, a expliqué Emmanuel Guichard, “qui fait que, autant les agriculteurs ont la possibilité de renégocier les tarifs, autant pour les autres secteurs, la renégociation est pluriannuelle. Donc, ça va à peu près quand on vend en sélectif, c’est mais beaucoup plus compliqué pour les acteurs de la GMS, ce qui représente 10 à 15 % de nos produits”.
La performance de l’export
Côté export, tout va donc très bien. Déjà en 2021, le niveau …