Le 5 juillet 2024, le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) a diffusé les résultats de son évaluation de la cancérogénicité du talc, et annoncé l’avoir classifié dans le groupe 2A des substances “probablement cancérogènes pour l’Homme”. Un résumé vient d’être publié sous forme d’article dans The Lancet Oncology.
Cette évaluation a été finalisée par un groupe de 29 scientifiques de 13 pays, lors d’une réunion qui s’est tenue au siège de l’Agence à Lyon en juin 2024.
Le talc (n° CAS : 14807-96-6, n° CE : 238-877-9), avec ses multiples fonctions cosmétiques (abrasif, absorbant, opacifiant, protection de la peau…) et listé dans l’Annexe III/59 du Règlement Cosmétiques européen qui impose d’indiquer sur les produits pulvérulents destinés aux enfants de moins de 3 ans : “Tenir à l’écart du nez et de la bouche de l’enfant”.
La définition
Dans cette évaluation, le CIRC définit “l’agent talc” comme le talc minéral ou synthétique, un silicate de magnésium hydraté, y compris les formes lamellaires et fibreuses (qui comprennent les fibres asbestiformes).
Le talc asbestiforme n’est pas de l’amiante, soulignent les experts, mais la présence d’amiante a été signalée dans certains minerais et produits de talc en tant que contaminant. “Les normes industrielles utilisées pour évaluer les produits cosmétiques et pharmaceutiques à base de talc ont souvent été insuffisamment sensibles pour empêcher une contamination par l’amiante”, précisent-ils. Une contamination qu’ils jugent “préoccupante”.
À noter que le “talc contenant de l’amiante” fait toujours partie de la définition de l’amiante (classé dans le Group …