Jo Chidley se présente comme la “frondatrice” de Beauty Kitchen, qu’elle a créée pour proposer, selon ses termes, des “produits beauté luxueux, 100 % efficaces et naturels, à utiliser tous les jours”… Dans sa boutique de Glasgow, elle organise aussi des ateliers de fabrication de cosmétiques et elle est venue au in-cosmetics Global, qui s’est tenu en avril à Amsterdam, présenter sa vision de la tendance “Cosmétique à faire soi-même”.
“À l’origine”, a indiqué Jo Chidley en préambule de son intervention, “seule existait la cosmétique DIY. Délaissée du fait de la production en masse de produits cosmétiques par l’industrie, elle revient en force aujourd’hui. Et ce n’est pas par hasard…”.
Une histoire de la beauté DIY
Du temps de Cléopâtre, des Grecs anciens et même jusqu’à l’époque médiévale, les cosmétiques étaient faits “à la demande” et se composaient essentiellement d’huiles, de plantes ou de fruits frais, mais aussi de miel, de lait, de sels… Leurs fonctions étaient déjà celles qu’on connaît aujourd’hui, de l’exfoliation à la protection de la peau, en passant par la volonté de retarder les signes de vieillissement.
Rien n’a fondamentalement changé jusqu’au XIXe siècle, même si, peu à peu, les ingrédients naturels se sont vus accompagnés de substances moins anodines, notamment pour le blanchiment de la peau. Et cela a ouvert la voie à l’introduction de la chimie et de la synthèse.
Un mouvement qui a pris toute son ampleur dès le début du XXe siècle, favorisé par les mutations profondes de la société et par les revenus plus importants dont ont commencé à disposer les consommateurs. Les grandes marques se sont emparées de …