Le 22 mars 2023, la loi dite Descrozaille sur les négociations commerciales a été définitivement adoptée par le Parlement français. L’un de ses effets est que les promotions de la grande distribution sur les produits d’hygiène-beauté ne pourront plus dépasser 34 %. Une mesure ardemment défendue par l’industrie cosmétique, mais que le cabinet d’analyses Nielsen IQ décrit comme extrêmement défavorable au secteur. CosmeticOBS fait le point, avec les chiffres de NielsenIQ et la réponse d’Emanuel Guichard, Délégué général de la FEBEA.
105 millions d’euros de manque à gagner potentiel pour l’hygiène-beauté, c’est ce que prédit le cabinet NielsenIQ dans une étude diffusée le 23 mars.
Selon cette analyse, plusieurs catégories de produits cosmétiques réaliseraient 2/3 de leur chiffre d’affaires grâce aux promotions supérieures à 34 %. NielsenIQ annonce 77,9 % de CA pour les solaires, 71,5 % pour les produits de bain et douche, 71,4 % pour les dentifrices…
Des chiffres qui interpellent, quand les représentants de l’industrie avaient fortement plaidé pour cet alignement de l’encadrement des promotions sur le secteur alimentaire.
“C’est clairement une étude à charge qui a été achetée par la grande distribution pour dire qu’ils ne voulaient pas de l’encadrement des promotions”, répond Emmanuel Guichard. “Et elle n’est pas du tout convaincante, puisqu’elle considère que tout ce qui est actuellement acheté au-dessus des 34 % de promotion ne le sera plus. Mais les gens vont continuer à acheter du dentifrice et du gel douche ! Cette partie de l’étude est un non-sens”.
Il rappelle aussi que tous les adhérents de la FEBEA, de toutes tailles (particulièrement les PME et les ETI et pas seulement les multinationales) ont poussé pour cette mesure.
“Je ne comprendrais pas pourquoi toutes …