Quelle qualité pour l'eau qui est utilisée pour la fabrication et qui entre dans la composition des produits cosmétiques ? Quels procédés pour l’obtenir et quels contrôles effectuer au regard de la norme BPF ? Lors des premières Rencontres de la Qualité Cosmétique, organisées le 30 mars par l'IFIS et la FEBEA, Pascal Moreau, Directeur Qualité de BCM Cosmétique, a fait le point sur le sujet.
L'eau est LA matière première de l'industrie cosmétique. Sans aller jusqu'à dire que la cosmétique vend de l'eau, il est incontestable que cet or liquide est présent en quantité dans nombre de produits. Et et ce n'est pas un hasard si on trouve dans la norme BPF un paragraphe spécifique qui lui est consacré.
Du robinet au produit cosmétique
Comme pour toutes les matières premières utilisées, le fabricant doit assurer que l'eau est sûre pour le consommateur, d'un point de vue chimique et d'un point de vue microbiologique. Et c’est tout un parcours qu’il luis faut accomplir, de sa captation à son utilisation dans la formule.
Pourquoi traiter l'eau de ville ?
La qualité de l'eau doit être définie par le fabricant, et, en cosmétique, on n'est absolument pas obligé d'utiliser de l'eau de qualité pharmaceutique. L'eau potable de ville, destinée entre autres à la boisson, a déjà des prérequis de qualité et de sûreté pour le consommateur.
Mais si le traitement de l'eau de ville n'est pas une obligation au sens de la norme ISO 22716 sur les Bonnes Pratiques de Fabrication, il est tout de même indispensable car il permet :
• de diminuer la grande variabilité de sa composition physico-chimique …