La future norme ISO sur le bio et le naturel en cosmétique n’est pas encore finalisée qu’elle suscite déjà des débats très contradictoires. En marge des labels privés qui régissent actuellement seuls le secteur, elle donnera les définitions et les modes de calculs permettant de caractériser un produit cosmétique naturel et/ou bio. Anne Dux est venue la présenter lors de la 13e édition du congrès réglementaire qui s’est tenu les 18 et 19 novembre à Chartres.
Anne Dux n’était pas là avec sa casquette de Directrice des affaires scientifiques et réglementaires de la FEBEA, mais en tant que Présidente du groupe de travail de l’Afnor qui participe à l’élaboration de la norme sur les ingrédients et produits cosmétiques naturels et biologiques.
Et elle a commencé sa présentation en plantant le décor dans lequel s’inscrira ce texte.
Le marché du bio et du naturel
“C’est un marché mondial”, rappelle l’intervenante, qui représente (naturel et bio confondus) environ 7,7 milliards d’euros, soit 2,3 % du marché global des produits cosmétiques, et qui enregistre une forte croissance de 10 % par an. Ce qui fait qu’il intéresse particulièrement toute l’industrie cosmétique.
La plus grosse part de ce marché se trouve en Asie Pacifique, avant le Brésil et l’Europe, puis les États-Unis. “Ces quatre entités géographiques sont représentées dans les discussions sur la norme bio et naturel”, souligne-t-elle, qui précise que “le Japon, l’Inde, le Brésil et les États-Unis sont particulièrement actifs. Si le président du groupe de travail de l’ISO est japonais, le chef de projet est espagnol, la France et les autres États membres de l’Union européenne comptent aussi de façon importante dans les négociations”. …
