Les nanoparticules sont partout, y compris dans les emballages cosmétiques, et donc, par le biais d’éventuelles migrations, peuvent se retrouver de façon non-intentionnelle dans les produits. Comment évaluer la possibilité de telles migrations et leur importance, pour satisfaire aux exigences de la réglementation tout comme pour assurer la sécurité de ses produits ou la véracité des allégations revendiquant l’absence de nanos ? Quelques pistes ont été données lors de la journée Nanomatériaux et Cosmétiques organisée par le LNE le 29 mars.
Morgane Presle et Patrick Sauvegrain sont deux spécialistes des matériaux et travaillent au sein du LNE sur les migrations des composants des emballages vers les produits qui les contiennent, alimentaires ou cosmétiques, notamment. Lors de cette journée de conférences, ils ont fait le point sur cette problématique en ce qui concerne les nanoparticules, et présenté la méthode de mesure mise au point par le LNE.
“Qu’il s’agisse de cosmétiques, d’aliments, de médicaments ou de dispositifs médicaux”, ont-ils rappelé, “on observe, en termes de transferts de molécules ou de substances de l’emballage vers son contenant (et vice-versa), le même type de phénomènes, qui constituent des préoccupations communes à ces secteurs. Et ces interactions contenant/contenu s’évaluent de façon similaire dans les différents domaines d’application, y compris quand des nanomatériaux sont concernés”.
Les nanomatériaux dans les emballages
Les nanomatériaux sont utilisés dans les emballages pour quatre types principaux d’application :
• pour un effet barrière contre l’air, les UV ou les agents pathogènes, dans le but d’augmenter la durée de vie des produits : argiles, dioxyde de titane (TiO2)… ;
• pour concevoir des matériaux actifs incorporant des minéraux antimicrobiens ou capteurs d’oxygène, et impliquant une interaction recherchée entre le contenant …
