Selon une récente étude menée par une équipe de chercheurs français, les nanoparticules de dioxyde de titane et de noir de carbone ont la capacité de perturber l’homéostasie neuronale et d’augmenter la sensibilité intrinsèque des neurones à la neuroinflammation. Pour les chercheurs, le développement de la maladie d’Alzheimer pourrait être liée à l’exposition humaine à ces nanoparticules.
Cette étude a été publiée le 15 juillet 2022 dans le Journal Particle and Fibre Toxicology. Elle émane d’un groupe de scientifiques travaillant au sein de cinq unités de recherches :
• T3S - UMR_S 1124 - Toxicité environnementale, cibles thérapeutiques, signalisation cellulaire,
• INCI - Institut des Neurosciences Cellulaires et Intégratives,
• UNICANCER/CRCL - Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon,
• BFA (UMR_8251 / U1133) - Unité de Biologie Fonctionnelle et Adaptative,
• ANSES - Laboratoire de Lyon.
Contexte
Des preuves épidémiologiques émergentes montrent que l’exposition humaine à certains matériaux nanométriques présents dans l’environnement contribuerait à l’apparition et/ou à la progression de la maladie d’Alzheimer (MA). Les mécanismes cellulaires et moléculaires par lesquels les nanoparticules exerceraient certains effets néfastes sur les neurones et participeraient à la pathologie de la MA sont néanmoins inconnus.
Résultats
Cette étude apporte la première preuve que les nanoparticules (NPs) de dioxyde de titane (TiO2) et de noir de carbone (CB) se lient à la forme cellulaire de la protéine prion (PrPC), une protéine de la membrane plasmique bien connue pour son implication dans les maladies à prions et les maladies de type prion, comme la MA. L’interaction entre les NPs de TiO2 ou …