L’évaluation de la sécurité des extraits végétaux utilisés dans les produits cosmétiques est obligatoire pour satisfaire aux exigences réglementaires, mais est parfois assez problématique du fait de leur complexité. Aux 27e Journées Européennes de Dermocosmétologie organisées par le CED à Lyon en mai 2015, Carine Tornier, d’Episkin, est venue apporter un message encourageant : beaucoup d’outils et de solutions sont disponibles aujourd’hui pour évaluer la tolérance comme le potentiel sensibilisant de ces ingrédients.
Carine Tornier est à la tête du département d’Episkin (L’Oréal) dédié à l’évaluation de la sécurité.
“Aujourd’hui, la plupart des entreprises de cosmétiques, mais aussi de plus en plus de sociétés pharmaceutiques, doivent évaluer la sécurité d’extraits végétaux”, a-t-elle rappelé au début de son intervention.
Ce qui suppose d’abord de se poser quelques questions :
• Mon extrait végétal sera-t-il bien toléré ?
• Mon extrait végétal présente-t-il un potentiel sensibilisant ?
• Quelles données sont exigées par les autorités réglementaires ?
• Peut-on en générer d’autres pour être plus sûr de la sécurité ?
• Quelles sont les méthodes disponibles pour ce faire ?
L’évaluation de la tolérance
Deux aspects sont à prendre en compte dans l’évaluation de la tolérance d’un extrait végétal : l’irritation et la corrosion cutanée.
Irritation cutanée : les protocoles réglementaires
“Des méthodes alternatives aux expérimentations ayant été validées, l’industrie cosmétique doit les utiliser pour mettre de nouvelles substances sur le marché européen”, a souligné Carine Tornier.
L’OECD TG439 fait référence à l’irritation cutanée sur des modèles épidermiques reconstruits en 3D. Plusieurs protocoles ont été validés par l’ECVAM (European Centre for the Validation of Alternative Methods – Centre européen pour la validation des méthodes alternatives), …