La croissance du commerce électronique, dont le chiffre d’affaires a dépassé les 112 milliards d’euros en France en 2020, s’est encore accélérée dans le contexte de la pandémie et s’est accompagnée de l’émergence de places de marché. Celles-ci rassemblent des offres de produits couvrant tous les secteurs et proposés par une multitude de vendeurs. La DGCCRF vérifie chaque année la sécurité et la conformité de produits qui y sont proposés à la vente. L’enquête menée en 2020, renouvelant deux enquêtes similaires de 2018 et 2019, a de nouveau mis en lumière des niveaux de manquements élevés.
Pour les consommateurs, le fait de réaliser des achats sur Internet via le portail web d’une place de marché reconnue donne davantage confiance que de conclure une transaction sur le portail d’un vendeur dont la notoriété n’est pas établie. Or, les produits achetés sur les places de marché ne sont pas fournis directement par les entreprises qui gèrent le portail. Les vendeurs n’ont pas nécessairement la capacité ou la volonté de maitriser les réglementations ou les normes applicables dans les pays où leurs produits sont proposés sur ces places de marché.
Dans la cible : les crèmes éclaircissantes
En 2020, compte-tenu notamment des résultats d’enquêtes antérieures (lesquelles avaient pu révéler ou confirmer les non-conformités fréquentes, voire la dangerosité, de certaines catégories produits), les produits ciblés par l’enquête de la DGCCRF étaient des crèmes cosmétiques à visée éclaircissante, des adaptateurs de voyage multiples, des bijoux fantaisie, des détecteurs et avertisseurs autonomes de fumée (DAAF), des dispositifs médicaux de diagnostic in vitro, des jouets d’éveil et/ou en plastique ou encore des articles de puériculture (sucettes de puériculture, matelas à langer, transats de bain).
Les produits achetés en ligne (par “achat mystère”, c’est-à-dire ne faisant pas apparaître l’administration) sur dix places de marché …