La DGCCRF diligente des contrôles sur les nanomatériaux dans les produits cosmétiques depuis 2017. En 2019, les contrôles se sont intensifiés et ont porté tant sur l’effectivité de l’étiquetage des nanomatériaux autorisés dans la liste d’ingrédients, que sur la présence de certains nanomatériaux non autorisés. Les constats effectués ont conduit à poursuivre les contrôles en 2020, et la DGCCRF fait aujourd’hui un point de la situation.
En 2019, la DGCCRF a intensifié ses contrôles portant sur la thématique des nanomatériaux. Au total, près de 70 professionnels ont été contrôlées et 30 produits (produits cosmétiques ou leurs ingrédients) ont fait l’objet d’analyses. Des insuffisances demeurent en matière d’information sur les ingrédients, depuis les fournisseurs de matières premières jusqu’aux fabricants de produits finis.
Des nanomatériaux non autorisés
Neuf produits (essentiellement de maquillage : highlighter, fards à paupières, gloss…) contenant des nanomatériaux non autorisés par le Règlement Cosmétiques, en particulier de l’oxyde de fer et du dioxyde de titane, ont été retirés volontairement du marché par les professionnels concernés à la suite des constats de la DGCCRF. Pour être autorisés comme ingrédients dans les cosmétiques, en particulier comme colorants, ces nanomatériaux doivent d’abord faire l’objet d’une procédure d’évaluation spécifique par le Comité scientifique placé auprès de la Commission européenne, le CSSC. En l’occurrence, les nanomatériaux identifiés par les services de la DGCCRF dans ces neuf produits n’avaient pas fait l’objet d’une telle évaluation.
Des défauts d’étiquetage
Trois produits de protection solaire contenaient par ailleurs des nanomatériaux autorisés pour leur action de filtre UV, mais non identifiés comme nanomatériaux dans la liste d’ingrédients figurant sur l’étiquetage du produit comme cela …