Nanoparticule, nano-ingrédient, nanomatériau, nano-objet… si petits soient-ils, les nanos font parler d’eux. On en parle, donc, et on devrait en parler encore davantage avec l’apparition du mot nano lui-même sur les étiquettes des produits cosmétiques (le 11 juillet 2013). On en parle, mais de quoi parle-t-on vraiment ? Sept questions/réponses pour le comprendre, suite à l’intervention du Pr Philippe Piccerelle, le 22 février 2013, aux Matinales de la Cosmétique.
Les nanos, qu’est-ce c’est ?
Le terme nano est le préfixe du système international d’unités qui représente un milliardième de l’unité de base. Au sens strict du terme, un nanomatériau est un matériau dont la taille est inférieure à 1 micromètre (1000 nanomètres), comprise entre 0 et 999 nanomètres.
Les nanosciences et les nanotechnologies sont une branche scientifique assez récente, qui s’est développée dans la seconde moitié du XXe siècle.
Aujourd’hui, les nanomatériaux, dont les propriétés sont différentes de celles qui prévalent à une plus grande échelle, sont présents dans un grand nombre de secteurs : aéronautique, automobile, chimie, électronique, énergie, environnement… et cosmétique.
Quelles formes ont les nanos en cosmétique ?
En cosmétologie, on connaît plusieurs types de nano-objets, solides, semi-solides ou liquides. On peut distinguer :
• les nanoparticules : poudres minérales (dans les produits de protection solaire ou en adjuvant de texture dans les émulsions), nanoparticules polymériques ou lipidiques semi-solides, poudres métalliques (utilisées également dans les médicaments), molécules complexes de carbone (fullerènes, nanotubes), structures moléculaires complexes (utilisées pour le transport d’actifs),
• les nano-capsules,
• les liposomes,
• les systèmes dispersés liquides (systèmes micellaires, microémulsions, nano-émulsions).
À quoi servent les nanos en cosmétique ?
Les nano-objets ont …
