Les parfums de niche représentent un marché en pleine expansion. Quelles sont leurs spécificités ? Quels discours adopter pour les promouvoir, pour recruter et fidéliser les clients ? Ces points ont été abordés à l’occasion d’une masterclass animée par Sophie Roger, responsable commercial des Parfums d’Orsay, et Antonio de Figueiredo, fondateur de la boutique Marie-Antoinette, lors du salon Beyond Beauty Paris 2015.
Qu’on la surnomme ‟de niche″, ‟artistique″, ‟patrimoniale″, ‟créative″ ou ‟alternative″…, la parfumerie rare est ancrée dans l’histoire et la culture du parfum depuis des années. Si elle demeure confidentielle de nos jours par rapport à la parfumerie conventionnelle, elle n’en représente pas moins 18,5 % des ventes mondiales de parfums pour un chiffre d’affaires global de 160 millions d’euros.
En pleine expansion, elle attire de plus en plus d’acteurs et capte une clientèle croissante en recherche de parfums alternatifs. Les grandes marques s’y intéressent de près, jusqu’à créer elles aussi des lignes exclusives en éditions limitées, à l’exemple de Chanel avec sa collection Les Exclusifs.
La France reste depuis des siècles sa terre d’élection : on y dénombre 100 marques de parfums rares pour 300 en Europe. Mais peu de points de vente pour les promouvoir : Marie-Antoinette, Sens unique, Jovoy… et Liquides à Paris, la Bulle à parfums dans le Jura…, à l’inverse de l’Italie où les boutiques indépendantes sont plus importantes que les grands magasins.
Les caractéristiques principales d’un parfum rare
Comment le parfum rare se différencie-t-il des autres parfums, ceux de la grande distribution et des grandes marques ? Tout d’abord, a commencé Sophie Roger, ‟il ne répond pas à …