La pollution de l’écosystème marin est une des préoccupations environnementales majeures de ce siècle. Chaque année, des millions de tonnes de plastiques se retrouvent dans les mers et détruisent leur faune et leur flore. À l’occasion du salon ADF PCD qui s’est tenu à Paris les 29 et 30 janvier, Gérald Martines, fondateur de l’entreprise In Signes, a expliqué comment marques et fabricants de packagings peuvent améliorer le profil de leurs emballages plastiques… et par le fait, être moins nuisibles.
Le continent plastique situé dans le nord-est de l’océan pacifique a été découvert en 1997.
Il s’étend sur une surface d’environ 3,4 millions de kilomètres carrés, soit près de six fois la superficie de la France.
Il est peuplé de déchets en tous genres, produits par l’activité humaine.
Ces plaques de débris terrestres ont des conséquences écologiques insoupçonnées.
Confondus avec le plancton, ces détritus en décomposition sont ingérés par les mammifères, tortues et oiseaux et obstruent leur système digestif.
De plus, dans le Pacifique Nord, cette masse d’ordures constitue un milieu propice à la reproduction d’une espèce d’araignée d’eau, l’Halobate sericeus. Elle menace aujourd’hui de déséquilibrer l’ensemble de l’écosystème.
La Méditerranée, quant à elle, connaît en moyenne les densités de plastiques les plus importantes au monde, avec 250 milliards de microplastiques.
Dans cette mer semi-fermée, le taux de renouvellement des eaux y est de 90 ans, alors que la persistance des plastiques est largement supérieure.
“Comment peut-on éviter que les packagings échouent également dans les océans ? interroge Gérald Martines.”Ce matériau n’est ni mauvais ni bon. Ce n’est un problème que lorsqu’il devient un déchet et c’est bien à cela que les industriels doivent répondre”.