Le 7 avril 2022, l’ONG “Plastic Soup Foundation” a publié un rapport dénonçant la présence de microplastiques dans 87 % des produits cosmétiques émanant des 10 marques les plus populaires en Europe et regrettant que l’interdiction prévue au niveau européen prochainement ne soit pas plus large. Un rapport “hautement mensonger”, s’insurge Cosmetics Europe, alors que la CTPA britannique y relève des erreurs dangereuses.
Le rapport “Plastic - The hidden beauty ingrédient” est le résultat de l’enquête de la Plastic Soup Foundation sur l’utilisation des microplastiques dans les produits cosmétiques, assortie d’une analyse de la réglementation européenne à venir pour interdire ce type d’ingrédients de façon à contenir les pollutions environnementales qu’ils génèrent.
L’enquête a porté sur 7 704 produits émanant de 10 grandes marques (L’Oréal Paris, Elvive/Elseve, Garnier, Nivea, Gillette, Oral-B, Head & Shoulders, Dove, Rexona et Axe), appartenant aux quatre plus grands fabricants européen (L’Oreal, Beiersdorf, Procter & Gamble et Unilever).
Résultat mis en avant : 87 % d’entre eux contiennent des microplastiques, que l’ONG définit comme tous les polymères synthétiques, solides, mais aussi liquides et semi-liquides, hydrosolubles, biodégradables ou sous forme de nanomatériaux.
Elle dénonce ainsi la définition adoptée par l’ECHA dans le cadre de la prochaine restrictions des microplastique, et déplore que celle-ci ne permettrait qu’une trop infime réduction des rejets dans l’environnement : “Selon l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA), plus de sept kilos de microplastiques provenant de produits cosmétiques et de soins personnels aboutissent chaque minute dans l’environnement européen. Si l’on utilise la définition beaucoup plus large des microplastiques, on parle d’une multiplication par 25 au moins”, argumente-t-elle. …