La réduction de l’empreinte plastique est une priorité stratégique. Certes, plus de 50 % des emballages sont aujourd’hui en verre, en carton ou en métal, mais les efforts de l’industrie cosmétique doivent encore s’intensifier pour répondre aux exigences de l’urgence environnementale. À l’occasion de son Assemblée Générale virtuelle, la FEBEA a réuni un plateau d’experts pour évoquer cette thématique.
La pollution plastique fait des ravages : deux millions d’oiseaux et 250 000 mammifères marins en meurent chaque année.
“Ces chiffres devraient achever de nous convaincre de la dangerosité de ce matériau, mais ce n’est pas le pire”, commence Henri Bourgeois-Costa, porte-parole de la Fondation Tara Océan. “L’essentiel de cette pollution arrive dans les fleuves, les rivières, les mers et les océans sous forme de microplastiques, qui pénètrent la chaîne alimentaire et remplacent le plancton. De plus, on assiste à un véritable déséquilibre des écosystèmes bactériens et viraux. Et si tout ce que je viens de dire ne suffit à démontrer l’urgence du problème, le Programme des Nations Unies pour l’environnement évoque des pertes de 75 milliards de dollars annuels du fait de la pollution plastique. Ce fléau nous concerne tous”.
Filière cosmétique : tableau d’honneur ou bonnet d’âne ?
La question de la pollution plastique ne date pas d’hier et beaucoup d’entreprises ont commencé à prendre des engagements, plus ou moins radicaux.
Qu’en est-il de l’industrie de la beauté ? Hélène Valade, présidente de l’ORSE (Observatoire de la Responsabilité Sociétale des Entreprises) et directrice développement et environnement de LVMH, estime que ce secteur a négocié le virage de la …