C’est dans cette perspective que Stéphane Truchi, président de l’IFOP, a présenté quelques résultats de l’étude “Silver is the new sexy” menée par l’institut. Trop peu représentée dans la cosmétique, la génération Q (ou silver génération) a son mot à dire et n’est pas invisible. Pour Stéphane Truchi, “il faut lui redonner toute la valeur qu’elle mérite” et c’est bien le but de son intervention. ### Une génération bien dans sa peau Si pour certains, survivre aux avanies faites par le temps est compliqué, la génération Q n’est pas de cet avis.
En effet, 59 % des sondés affirment être à l’aise avec leur image.
D’ailleurs, pour 81 % d’entre eux il est important d’arborer un look assumé qui va de pair avec une beauté naturelle.

Le rapport à la beauté

On voit bien que les Q ne cherchent pas à travestir leur âge ou leur image mais ce n’est pas pour autant qu’ils délaissent la beauté.
76 % des interrogés indiquent que prendre soin d’eux est un moyen de se faire du bien et de gagner confiance en soi. En somme, c’est un gage de plaisir, alors pourquoi s’en priver ?
75 % du panel révèle se sentir de meilleure humeur après s’être octroyé une pause beauté.

Outre l’usage des cosmétiques, il est impératif de comprendre que les Q sont intéressés par le bien-être en général et sont assez préoccupés par leur santé.
83 % des Q interrogés font attention à leur alimentation et 68 % pratiquent régulièrement une activité physique. “Nous ne sommes pas du tout dans l’image du senior qui est sur le déclin. Au contraire, nous voyons bien qu’il s’agit d’une population extrêmement dynamique qui fait très attention à son apparence et à sa beauté”, commente Stéphane Truchi. Les 50 ans et plus sont également friands de moments de détente.
L’étude révèle que 65 % de son échantillon s’est offert une expérience beauté au cours des 24 derniers mois (notamment massage ou spa).

À la recherche du nouveau produit

Les silver women sont attirées à 72 % par les nouveautés cosmétiques. Attention, pas n’importe lesquelles.
89 % d’entre elles attendent que l’industrie de la beauté leur propose des soins spécialement pensés pour elles et qui reflètent leurs envies.
“Attention à la communication des marques”, prévient Stéphane Truchi. “Il est impératif d’introduire le bon discours. La génération Q se voit en général plus jeune qu’elle n’est. Le storytelling des cosmétiques ne doit pas les ramener à une image vieillissante mais sur un concept dynamique, sans être pour autant décalé”, ajoute-t-il. ### Une génération connectée

Loin d’être les ennemis de la technologie, les Q sont connectés.
Ce sont de véritables porte-paroles pour les marques cosmétiques. Ils communiquent beaucoup sur les réseaux sociaux.
Rien d’étonnant à cela selon Stéphane Truchi qui explique que “la sortie du monde professionnel est parfois synonyme d’isolement. Le digital permet de conserver un lien social et familial important”.
Les chiffres de l’étude corroborent cette thèse puisque 87 % des interrogés partagent leur avis auprès de leur proches quant aux produits qu’ils utilisent.

Bien que la génération Q semble être en paix avec son âge, elle a aussi ses craintes.
Effectivement, 42 % des interrogés sont soucieux de ce que l’on pense d’eux.
Les problèmes liés au vieillissement comme les cheveux blancs ou la baisse de la vision sont également des facteurs de stress pour eux.

Face à cette génération joyeuse qui accueille à bras ouverts le “bien vieillir”, c’est désormais aux marques de beauté de montrer qu’elles ont compris leur état d’esprit afin de les accompagner avec pérennité dans ce nouveau chapitre de leur vie.
Qu’on se le dise, vieillir, c’est sexy !