La consultation publique lancée par la Commission européenne sur les allergènes de parfumerie dans les produits cosmétiques, en préparation à la réglementation plus stricte qui devrait leur être appliquée à l'avenir, a fait, comme on dit, le buzz, et suscité quelques questions et inquiétudes. L'une d'entre elles est centrée sur l'impact que cette mesure aura sur la cosmétique bio, grande utilisatrice d'huiles essentielles porteuses de ce type d'allergènes. Une question qui n'est pas pertinente, selon l'association Cosmébio, qui a tenu à faire le point sur ce sujet.
Le 14 février, la Commission européenne a ouvert une consultation publique de 3 mois sur les allergènes de parfumerie. C'est la dernière étape avant l'adoption de ses propositions concernant la future réglementation de ces ingrédients : du fait de leur potentiel allergisant, certains d'entre eux devraient être interdits dans les produits cosmétiques, d'autres limités en concentrations, d'autres encore (les plus nombreux) soumis à une obligation d'étiquetage dès que leur présence dans le produit dépasse un certain seuil.
Voir à ce sujet les articles :
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Europe : consultation sur les allergènes
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Europe : les allergènes en consultation… et en questions
Suite aux questions soulevées par cette consultation, l'association de Cosmétique Écologique et Biologique Cosmébio s'est alarmée de l'amalgame sous-jacent entre cosmétique bio et cosmétique allergisante, et a publié ce communiqué.
Communiqué de Cosmébio
La Commission européenne vient de publier ses propositions sur la protection des consommateurs contre les substances potentiellement allergènes contenues notamment dans les parfums : certaines substances seront interdites et d’autres, plus nombreuses, devront être mentionnées sur les étiquettes comme l’étaient déjà 26 d’entre elles.
Certains ont cru bon d’en tirer la conclusion que la Cosmétique bio serait la plus impactée par cette nouvelle disposition au prétexte qu’elle a parfois recours aux huiles essentielles naturelles pour parfumer ses compositions. Cette conclusion hâtive prend le relais de la rumeur - sans fondement - selon laquelle les produits bio seraient potentiellement plus allergisants que les produits conventionnels en raison de leur usage supposé récurent des huiles essentielles. Tout au contraire, il faut souligner que les trois molécules proposées à l’interdiction (l’atranol et le chloroatranol issues de mousses de Chêne et d’arbre et le HICC) n’ont jamais été présentes en tant que telles dans les formules biologiques car leurs modes actuels d’extraction/synthèse sont prohibés par le référentiel des cosmétiques écologiques et biologiques depuis son origine.
Plus probablement ce sont les marques historiques du Luxe qui seront les plus concernées par cette interdiction en raison de la complexité de leurs compositions parfumantes.
La Cosmétique certifiée naturelle et biologique répond à une attente des consommateurs pour des produits toujours plus sûrs. Cosmébio accueille donc avec faveur cette proposition de modification du Règlement européen sur les cosmétiques (CE N°1223/2009). L’association participera à la consultation publique pour exprimer ses réserves, notamment concernant la question de l’étiquetage et l’ "illisibilité" qu’il peut en résulter pour le consommateur.
