Une récente étude, publié dans le Journal PNAS - Proceedings of the Natioanl Academy of Science of the United States of America, et relayée sur l’EUON (l’Observatoire de l’Union européenne pour les nanomatériaux), montre que non seulement la taille, mais aussi la forme et la concentration de certains nanomatériaux (comme l’oxyde de zinc ou l’argent) peut influer sur la façon dont ils peuvent franchir (ou non) la barrière hémato-encéphalique. Des données qui devraient permettre de rendre l’utilisation de ces nanoparticules plus sûres, selon les chercheurs.
Dans sa chronique, publiée sur le site de l’EUON, Eugenia Valsami-Jones, Professeur de nanoscience environnementale à l’université de Birmingham, explique que la barrière hémato-encéphalique (BHE) est une frontière biologique qui protège le cerveau d’une exposition à des éléments indésirables pour lui, comme des agents pathogènes ou des toxines.
La BHE a évolué pour “reconnaître” toutes les formes de produits chimiques et de particules, y compris les nanoparticules (particules d’une taille comprise entre 1 et 100 nm), puisque celles-ci étaient présentes sur Terre avant l’apparition de la vie.
Cependant, les développements technologiques de ces dernières années ont produit un autre type de nanoparticules, celles que nous fabriquons intentionnellement pour des applications spécifiques, et si ces particules peuvent ressembler à leurs homologues naturels pour la BHE, elles peuvent agir différemment, exposant ainsi le cerveau à une activité imprévue. Il a déjà été prouvé que des nanoparticules composées d’oxyde de fer et liées à la pollution urbaine ont été trouvées dans le cerveau humain.
L’équipe de chercheurs a exploré quelles propriétés de différentes nanoparticules (oxyde de cérium, oxyde de zinc et argent) jouaient un rôle dans dans leur potentiel à traverser cette barrière.
Ils ont d’abord développé une BHE artificielle à partir d’une …