On serait tenté de penser que plus il y en a dans un mélange, plus le caractère allergisant des huiles essentielles est fort… Lors des Aromadays organisées par Cosmed et le Consortium HE fin 2022, Cristina Oncins Pallas, qui en est la Chargée de l’évaluation toxicologique des ingrédients, a présenté une étude à laquelle elle a participé sur le potentiel d’oxydation des huiles essentielles, seules ou en mélanges. Et ses premiers résultats bousculent quelques idées reçues…
Pour rappel, le Consortium HE réunit 10 entreprises spécialisées dans la mise sur le marché de produits à base d’huiles essentielles et d’aromathérapie (qui représentent plus de 90 % du marché des produits d’aromathérapie en France) et deux partenaires (le CIHEF en France et le Gehem à Madagascar) qui représentent les groupements de producteurs, distillateurs et exportateurs d’huiles essentielles. Il a été créé avec trois missions principales pour répondre aux grands défis de cette filière :
• collecter et diffuser une information scientifique actualisée sur les huiles essentielles,
• assurer la sécurité des consommateurs en renforçant le bon usage des huiles essentielles,
• promouvoir l’émergence d’une réglementation unique et cohérente, adaptée à l’aromathérapie et aux produits à base d’huiles essentielles.
L’étude du Consortium HE
Les huiles essentielles sont connues pour être sensibles aux réactions de dégradation comme l’oxydation, ce qui leur confère un caractère allergisant, et la stabilité est un paramètre crucial pour le contrôle de leur qualité.
Le but de cette étude était de répondre à deux questions :
• l’auto-oxydation des huiles essentielles peut-elle être évitée ?,
• les mélanges d’huiles essentielles peuvent-ils exercer un caractère protecteur, par exemple avec certaines huiles essentielles qui pourraient agir comme des …
