Très largement présent dans les produits de protection solaire, les soins visage anti-âge quotidiens avec SPF, mais aussi dans des baumes à lèvres, gels-douches et huiles corporelles, l’Ethylhexyl methoxycinnamate, un filtre solaire, vient de faire l’objet d’une évaluation de l’Afssaps. Conclusion (toute en réserves sous-entendues) : la substance est un perturbateur endocrinien… mais est déclarée sans danger pour les consommateurs.
Dans le cadre de sa saisine en 2009 par le ministre de la Santé sur la part du risque attribuable aux ingrédients cosmétiques reprotoxiques et/ou perturbateurs endocriniens, l’Afssaps continue de publier à intervalles réguliers ses évaluations sur les substances qu’elle a identifiées comme telles.
Cette fois, il s’agit de l’Ethylhexyl methoxycinnamate, un filtre solaire anti-UVB, autorisé par la réglementation européenne à hauteur de 10 % maximum dans les produits cosmétiques.
Le rapport et ses réserves
Pour rendre ses conclusions, l’Afssaps s’est principalement basée sur les deux avis déjà rendus sur cette substance par le Comité d’experts scientifiques européen (aujourd’hui CSSC), en 1996 et 2001, ainsi que sur les données fournies par l’industrie cosmétique, et notamment par Ingrecos (représentant des fournisseurs de matières premières à usage cosmétique) : données issues de la littérature scientifique et études réalisées par des industriels.
Au final, le rapport est surtout constitué de la synthèse des trois sources, que l’Afssaps ne cite pourtant qu’avec quelques réserves :
• "il est à noter", souligne le texte, "qu’il n’est pas précisé dans l’avis du CSSC de 1996 si les études présentées suivent les lignes directrices OCDE et/ou les bonnes pratiques de laboratoire",
• de plus, "le résumé des …
