Aujourd’hui, l’industrie cosmétique doit de plus en plus s’orienter vers des formulations sans huile de palme et/ou de palmiste, pour répondre à la demande croissante de produits éthiques et respectueux de l’environnement. Elle doit donc trouver des alternatives durables. L’écalirage de Corinne Benoliel et Blandine Gutton, d’Institut Scientis.
Les huiles de palme et de palmiste proviennent toutes les deux d’un même palmier nommé Elaeis guineensis. Mais elles sont obtenues à partir de l’extraction de deux parties différentes du fruit : le mésocarpe pour la première, et l’amande ou la noyau pour la seconde.
La Palm oil (nom INCI de l’huile de palme) a une couleur allant du jaune pâle à l’orange foncé.
La Palm kernel oil (nom INCI de l’huile de palmiste) est quasiment incolore.
Les dérivés des huiles de palme et de palmiste
Ces huiles sont très peu incorporées directement en tant qu’ingrédients dans les produits cosmétiques. Elles sont cependant à l’origine de nombreuses matières premières utiles aux formulateurs.
Pour créer ces matières premières, plusieurs réactions chimiques peuvent être utilisées, en particulier :
• l’hydrogénation, qui permet d’augmenter le point de fusion des huiles pures afin de créer des textures plus crémeuses et d’améliorer leur stabilité à l’oxydation, et de générer des ingrédients utilisés en tant qu’émollients ;
• l’estérification, qui crée également des émollients et permet notamment d’améliorer la sensorialité des huiles et leur pénétration dans les couches superficielles de l’épiderme ;
• la saponification, qui, grâce à la forte teneur en acide laurique de l’huile …
