Longtemps, la cosmétique bio a été à l’abri du climat de défiance qui s’est installé chez les consommateurs au sujet de la sécurité des ingrédients cosmétiques. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, loin s’en faut. Nanoparticules, dioxyde de titane, tensioactifs sulfatés, conservateurs… sont sur la sellette au même titre que les ingrédients pétrochimiques ou synthétiques. Et ce alors même que le secteur manque encore de certaines matières premières indispensables pour rivaliser totalement avec la cosmétique conventionnelle. C’est pour évoquer cette problématique, et tenter de dégager des solutions, que Cosmébio a organisé une Rencontre Ingrédients le 8 octobre 2019.
La journée a commencé par une table ronde qui a dressé le panorama des problématiques qui touchent aujourd’hui les ingrédients utilisés par la cosmétique naturelle et biologique, notamment dans le cadre du référentiel COSMOS. Introduite par Justine Gagna-Olijnyk, Responsable technique de Cosmébio, elle a donné la parole à trois intervenants, un distributeur, une marque et un fournisseur d’ingrédients : Emmanuelle Joye, Chargée de R&D ingrédients et spécifications de Biocoop, Aurore Kolly, Directrice scientifique des laboratoires Phytema, et Pierre Charlier de Chily, Président d’Aldivia et vice-président de Cosmébio.
Le nouvel environnement naturel
Justine Gagna-Olijnyka commencé par rappeler quelques chiffres illustrant la croissance du marché de la cosmétique naturelle et bio. En 2018, elle a été de 7,2 % en Europe et de 18,7 % en France.
C’est donc un marché qui se porte plutôt bien, et qui reflète d’un réel intérêt des consommateurs, comme de la qualité de l’offre de produits.
Les ingrédients naturels sur la sellette
Mais qui dit produits dit aussi ingrédients, et il est évident aujourd’hui que certains sont associés à des problématiques fortes.
• Les filtres solaires
En bio, seuls deux sont autorisés (tous les autres figurant à l’Annexe VI du Règlement Cosmétiques étant chimiques), le dioxyde …
