Extraite de l’écorce de Quassia amara L. ou de Picrasma excelsa, la quassine vient de faire l’objet d’une évaluation de sécurité par l’Afssaps. Conclusion : "Il est impossible de réaliser une évaluation du risque de la substance utilisée dans les produits cosmétiques". La Commission de cosmétologie propose de l’inscrire à l’Annexe II des substances interdites.
Ce travail de l’Afssaps est intervenu dans le cadre d’une saisine par le Ministre de la santé sur la part du risque attribuable aux ingrédients cosmétiques reprotoxiques et/ou perturbateurs endocriniens.
Sur la base d’études in vitro et in vivo publiées dans le CIR (Cosmetic Ingredients Review (CIR) - 2008), la quassine fait partie des substances identifiées et a fait l’objet d’une évaluation du danger.
Le CosIng identifie cette substance sous le n° CAS 76-78-8 / 68915-32-2 (nom INCI : Quassin), et indique qu’elle est utilisée comme dénaturant dans les produits cosmétiques. Elle appartient à la classe des quassinoïdes, aussi appelés "principes amers" de la famille des Simaroubaceae (Simaroubacées) qui sont des triterpènes modifiés.
Elle est également utilisée en alimentaire comme agent aromatisant amer, pour ses propriétés pharmacologiques, ou comme insecticide et herbicide.
Trop peu de données
Les études de toxicité sur la quassine sont peu nombreuses et de mauvaise qualité, souligne l’Afssaps dans son rapport, qui précise également qu’après avoir interrogé l’industrie cosmétique, cette dernière n’ayant fourni aucune donnée d’utilisation de la quassine, l’exposition ne peut être déterminée.
L’Agence en conclut donc : "Compte tenu de la faible qualité des études, du faible nombre de données permettant de caractériser le …
