Depuis 10 ans, les médias se sont largement fait l’écho des propriétés potentiellement allergisantes des huiles essentielles (HE). Alors que les projets de révision des règlements européens, notamment sur les substances chimiques et les cosmétiques, entendent revisiter ce sujet, le Consortium HE appelle les autorités réglementaires à revoir leur position au motif que le cadre en vigueur n’est plus adapté.
Entre faux positifs et études contradictoires : la réalité sur le risque allergique des huiles essentielles est loin de ce qui se dit généralement, affime le Consortium HE*. Dans un communiqué de presse, il souligne les dernières avancées de la recherche montrant que prises dans leur globalité, les HE sont sûres et que les risques allergisants sont mal appréhendés.
Il en conclut que le cadre réglementaire en vigueur n’est plus adapté, et qu’“il impacte de manière disproportionné un secteur source d’emplois, de savoir-faire et de transition agroécologique”.
Communiqué du Consortium HE
La sûreté des HE
La réalité et l’acuité du risque allergique des huiles essentielles repose sur des études souvent contradictoires et systématiquement biaisées sur le plan statistique puisque les données cliniques sont maximalisantes vis-à-vis de la population générale.
Exemple, une étude sur 62 354 patients menée entre 2009 et 2014 par le IVDK (Information Network of Departments of Dermatology) (Allemagne, Suisse, Autriche) et le US/Canadian North American Contact Dermatitis Group (NACDG) a montré un taux de réactions positives extrêmement faible (0,3 %) pour l’HE de lavande et l’HE d’arbre à thé.
Ainsi, ce qui est souvent identifié comme une allergie se révèle être dans la grande majorité des …