Il est des sujets qui visiblement motivent plus que d’autres. C’est le cas des nano-ingrédients. Pour preuve, plusieurs études viennent d’être publiées récemment, toutes ayant pour objet la toxicité potentielle des nanoparticules d’oxyde de zinc et de dioxyde de titane, utilisées notamment dans les produits de protection solaire. Et les conclusions vont toutes dans le sens d’un appel à la prudence et à une prise en compte des effets de ces ingrédients sur la santé et l’environnement.
Une première équipe de scientifiques s’est penchée sur la toxicité pour la peau du nano-oxyde de zinc en tant qu’écran solaire. Elle a conclu que cette substance peut réduire de façon significative les niveaux de collagène sur des rats.
Les chercheurs de l’Institut international de la biotechnologie et de toxicologie (IIBAT) en Inde ont réalisé une étude de toxicité à dose répétée par l’application de cette substance sur la peau et des queues de rats pendant 28 jours. Ils ont constaté que la teneur en collagène a été significativement diminuée après un traitement au nano-oxyde de zinc par rapport aux animaux témoins. Les auteurs ont souligné la nécessité pour les législateurs de prendre en compte la toxicité de ces matériaux, à la lumière de leur utilisation accrue dans les produits de consommation.
Les résultats d’une deuxième étude ayant pour objet de déterminer si le nano-zinc pouvait pénétrer la peau humaine ont également été publiés récemment. Les chercheurs basés en Australie ont réalisé une étude pilote sur trois sujets en appliquant sur leur peau une formulation contenant des nanoparticules deux fois par jour pendant cinq jours, avec une exposition aux UV minimale. Les auteurs ont conclu qu’il existait des preuves d’une …
