Certains États membres de l’Union européenne trouveraient-ils que la Commission tarde un peu à réglementer les perturbateurs endocriniens (PE) ? Cinq d’entre eux viennent de lancer un site Internet destiné à établir et mettre régulièrement à jour une liste des substances avérées ou suspectées de faire partie de cette catégorie, avec pour but “d’accélérer l’identification et la réglementation des PE dans UE”. 36 des substances listées peuvent être utilisées dans les produits cosmétiques.
L’initiative émane de cinq autorités nationales d’États membres de l’Union européenne : la France, la Belgique, les Pays-Bas, la Suède et le Danemark, dont l’Agence pour la protection environnementale héberge ce site Internet.
Sur sa page d’accueil, il est indiqué que “L’objectif de ce site est principalement d’informer les parties prenantes sur le statut actuel des substances identifiées comme des perturbateurs endocriniens (PE), ou en cours d’évaluation au sein de l’UE pour leurs propriétés de perturbation endocrinienne. Il a pour intention d’améliorer les connaissances sur les perturbateurs endocriniens, d’accroître la transparence, la cohérence et l’homogénéité, ainsi que la coordination entre les différents domaines réglementaires.”
Il se compose de trois listes :
• Liste I : substances identifiées comme perturbateurs endocriniens au niveau de l’UE
• Liste II : substances en cours d’évaluation pour la perturbation endocrinienne en vertu d’une législation de l’UE (incluses dans le CoRAP)
• Liste III : Substances considérées, par l’autorité nationale d’évaluation, comme ayant des propriétés de perturbation endocrinienne
L’ensemble de ces trois listes intègre 38 substances qui peuvent encore être utilisées dans les produits cosmétiques (sans compter celles qui figurent déjà à l’Annexe II - substances interdites - du Règlement Cosmétiques 1223/2009).
