Les mauvais esprits disent qu’ils ne démaquillent pas aussi bien les ongles que les dissolvants à l’acétone et qu’il faut parfois s’y reprendre à deux fois. Ce n’est pas faux (pour certains) mais nos ongles (et notre planète) ne vont pas s’en plaindre ! L’acétone, issu de la pétrochimie, est un produit controversé depuis longtemps, qui dessèche les ongles et les rend plus fragiles et cassants. Ce que l’on sait moins, c’est que sa haute volatilité le rend irritant pour les yeux et les voies respiratoires, en plus d’être fortement inflammable. Ceci a conduit un nombre croissant de fabricants à créer des dissolvants "sans acétone", souvent à base d’acétate d’éthyle, solvant lui aussi très volatile et qui a donc des inconvénients similaires !
Progrès notable, les nouveaux dissolvants "écologiques" utilisent du lactate d’éthyle, un solvant lui aussi inflammable mais beaucoup moins volatil que l’acétone et l’acétate d’éthyle, donc avec un risque d’inflammation et d’irritation moindre pour les yeux et les voies respiratoires. Le lactate d’éthyle est en outre bien plus doux pour la peau et les ongles. Les dissolvants les plus respectueux ont retenu ce solvant qui n’appartient pas à la catégorie des polluants atmosphériques et contribue de ce fait à préserver l’environnement.

C’est le cas d’Aroma-Zone avec son Éco-Dissolvant (100 ml, 3,90 €), 100 % d’origine végétale et produit par un procédé écologique qui est accepté par Ecocert pour la formulation des cosmétiques bio.
Ou encore d’Hérôme dans sa ligne Organic qui utilise même le terme "soignant" pour son Dissolvant à base d’acide lactique (120 ml, 14,50 €), un dérivé de sucre naturel, complètement biodégradable et qui préserve l’intégrité des ongles.
Encore plus fort, le Dissolvant Crystal de Mavala (100 ml, 9,40 €) est incolore, inodore, non inflammable et "eco-friendly". Composée de quatre ingrédients seulement, sa formule offre une meilleure tolérance cutanée et un haut degré de pureté des matières. Par ailleurs, le produit fini est fabriqué à froid, donc par un procédé à basse consommation d’énergie.

Des dissolvants plaisir

Kure Bazaar imagine lui aussi des eaux dissolvantes 100 % d'origine naturelle, toujours sans acétate d’éthyle :
• Eau Dissolvante Hydratante à la Rose (250 ml, 36 €),
• Eau Dissolvante Réparatrice (250 ml, 42 €).
Elles se nomment "eaux" mais en réalité leur texture est plus proche d’une huile. La première formulée à base d'huile de rosier muscat, d’huile essentielle de rose et d’eau florale de rose, laisse les ongles et les cuticules souples et hydratés.
La seconde, aux extraits de gingembre et de bambou riches en silicium, s’adresse aux ongles fragilisés. Là encore, les solvants sont issus de la canne à sucre, du blé et du maïs.

Idem pour Nailmatic (une jeune marque 100 % française contrairement à ce que l’on pourrait croire !) qui vient de lancer le Lavender Nail Polish Remover (100 ml, 14,90 € ou 8 ml, 6 €), parfumé à l’huile essentielle de lavande, dans un packaging recyclable, imprimé avec des encres végétales.

Quant à l’Huile Dissolvante biosourcée d’Innoxa (100 ml, 8,70 €) qui vient de sortir, elle est également à base d’huile d’amande douce et composée à 98 % de matières premières renouvelables et d’origine naturelle. Alors, même s’il faut laisser poser son coton imprégné de dissolvant un peu plus longtemps sur l’ongle ou s’y reprendre à deux fois, on vote pour !

*Produit biosourcé : produit entièrement ou partiellement fabriqué à partir de matières d’origine biologique (Source JO, décembre 2016).

Ariane Le Febvre