Les Français et leurs cheveux

Une étude menée par l’institut de sondage Yougov, sur un échantillon de 1000 personnes entre le 22 et le 25 septembre 2017, démontre que pour 83 % des Français, les cheveux représentent une arme de séduction.
Ils sont également liés à l’idée de bien-être, l’enquête révèle que pour 75 % des personnes interrogées, le fait d’avoir de beaux cheveux au réveil permet de démarrer la journée du bon pied.
Mais qu’en est-il dès lors qu’on souffre d’alopécie? 63 % du panel estime que la perte de cheveux affecte la confiance en soi et l’attractivité envers le sexe opposé. D’ailleurs, 16 % d’entre eux ont déjà annulé un rendez-vous galant en raison de l’état de leurs cheveux qu’ils n’estimaient pas satisfaisant.
Olivier Sachon, responsable marketing de la marque, ajoute que face à cette problématique, nous ne sommes pas tous égaux. " Les femmes sont celles qui le vivent moins bien, car socialement ce n’est pas accepté qu’elles soient chauves. Les jeunes hommes aussi sont en proie à un mal-être lorsqu’ils sont victimes d’alopécie tout simplement parce que les problèmes de calvitie sont directement accolés à des sujets plus âgés ", souligne-t-il.

Pourquoi perd-on ses cheveux ?

Les raisons sont multiples :
• l’hérédité,
• une grossesse entraînant des bouleversements hormonaux et donc une perte de cheveux,
• un manque de sommeil,
• le tabagisme,
• une mauvaise hygiène de vie,
• des traitements capillaires extrêmes (colorations, tissages, défrisages, utilisation d’appareils chauffants) qui finissent par fragiliser les cheveux.
Ces troubles sont pour la plupart, sauf dans le cas d’une chute de cheveux héréditaire, ponctuels. Il convient de se rapprocher d’un spécialiste dès l’apparition des premiers signes afin de prévenir une perte plus importante.

Les cheveux, éléments fondateurs du socle identitaire

Sarah Goldberg, psychologue, explique que " si aujourd’hui, 63 % des Français estiment que la perte de cheveux entraîne une chute de l’estime de soi, on peut dire que cette sensation est assez légitime. Pourquoi ? Parce que notre socle identitaire est construit sur l’estime que l’on a de nous-même. Plus on va être costaud, plus on va avoir de facilité à vivre le quotidien ".
Les personnes souffrant de chute de cheveux ont une perception différente, parfois plus dure, d’eux-mêmes, " ils sont en décalage parce qu’ils ne se reconnaissent plus. Les gens qui ont ces soucis ont l’impression que leur corps leur échappe. Ne pas réussir à se reconstruire ou à modifier son socle identitaire peut faire basculer vers un certain isolement ", commente-t-elle.
Elle explique que les individus atteints d’alopécie déclarent que leur vie privée est impactée. "Pour un Français sur deux c’est un sujet sensible . Il est vrai que, lorsqu’on voit une personne avec des soucis de cheveux, on a rarement envie de pointer le doigt dessus, on préfère faire comme si de rien n’était, car on a tous conscience que c’est une pathologie délicate à aborder ", précise-t-elle.
Le rapport aux cheveux est bien plus profond que ce que l’on imagine, ils sont également la représentation de ce que l’on est à l’intérieur. " On en change la couleur, la taille et la même forme. Ces modifications marquent des transitions, des changements que chacun traverse dans sa vie ", conclut-elle.

Chaque année, trois millions de produits liés à la chute de cheveux sont vendus en France. Ce phénomène touche une grande partie de la population. Sans pour autant régler le problème à la racine, l’industrie cosmétique, par le biais de produits comme les poudres redensifiantes, offre une réponse ponctuelle, mais très intéressante, aux personnes touchées.

Pour aller plus loin
• Voir le site Internet de Toppik

JS