Même dit “biodégradable” ou “compostable”, aucun plastique ne devrait être placé dans un compost domestique, a averti l’ANSES dans un avis d’expertise publié le 28 novembre 2022. Pour l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, la dégradation totale de tels matériaux n’est pas garantie dans ces composteurs et le compost qui en est issu peut alors présenter un risque pour l’être humain comme pour l’environnement.
Plus d’un Français sur trois recycle ses déchets dans des composteurs domestiques ou collectifs, rappelle d’abord l’ANSES. En plus d’y mettre les épluchures de légumes, certains y ajoutent des déchets plastiques et notamment des plastiques à usage unique dits “biodégradables” ou “compostables.
Plastiques biosourcés, biodégradables ou compostables…
Parmi les emballages et produits de consommation courante en matière plastique sur le marché, certains sont qualifiés de “biosourcés”, “biodégradables” ou encore “compostables”. Englobant des notions différentes, ces appellations peuvent porter à confusion, explique l’Agence.
• Les matières plastiques dites “biosourcées” sont fabriquées à partir de ressources naturelles comme l’amidon de maïs, sans teneur minimale en ressources naturelles. Les plastiques à usage unique doivent quant à eux contenir au moins 50 % de matière d’origine naturelle.
• Les matières plastiques sont dites “biodégradables” si elles se dégradent sous l’action de micro-organismes.
• Les matières plastiques “compostables” sont des matières plastiques biodégradables qui se dégradent dans des conditions spécifiques (température, hygrométrie) de compostage, qu’il soit industriel ou domestique. Selon les normes actuelles, ces matières doivent se dégrader à plus de 90 %, dans un délai maximum de 6 ou 12 mois selon qu’il s’agit de compostage en conditions industrielles ou domestiques.