Cette publicité de la chaîne de magasins bio recommandait de ne pas acheter de produits cosmétiques "non bio ou non écologiques"… en précisant explicitement qu'il s'agissait d'éviter les produits "conventionnels", par opposition à ceux qui "respectent l'écosystème". La FEBEA a saisi l'ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité) pour publicité dénigrante et ses arguments ont été entendus.
Le visuel était explicite : entre l'extrait végétal (emprisonné sous une cloche) et le pot de crème, des installations industrielles figurant clairement le recours à la chimie et ses implications polluantes.
Le texte de la publicité, lui, indiquait qu'un
"jusqu'à 15 % de D5 (une famille des silicones,) jusqu'à 25 % de parabènes et parfois seulement 1 % de principes actifs
".
Plainte de la FEBEA
Le 20 juin 2014, la FEBEA a déposé une plainte auprès du Jury de Déontologie Publicitaire de l'ARPP, au nom de 4 principes.
• Le principe de véracité
Il est faux de dire que les cosmétiques conventionnels peuvent contenir jusqu'à 25 % de parabènes alors que la réglementation les limite à 0,8 % au maximum dans un produit. Une concentration strictement contrôlée par les autorités, ajoute la Fédération des entreprises de la beauté, et respectée par la quasi-totalité des produits sur le marché.
• Le principe d'objectivité
Le message de Biocoop met en avant les processus industriels mis en œuvre pour la fabrication des cosmétiques conventionnels. Mais pour la FEBEA, "
le process industriel utilisé pour la fabrication des cosmétiques, qu'ils soient bio ou non, est le même. Seuls changent les ingrédients, qui sont …