La pollution des milieux aquatiques par les microplastiques est devenue une préoccupation environnementale majeure, et l’objet de l’émergence de toute une série de réglementations restrictives. Pour les industriels de la cosmétique, l’heure est donc à la recherche active d’ingrédients alternatifs capables de remplir les mêmes fonctions, avec la même efficacité, mais en toute écoresponsabilité. Lors de la journée de conférences “Consumer Safety & Cosmetics”, organisée par la Cosmetic Valley le 10 juin 2021, Delphine Bertin, Responsable Écotoxicologie de SEPPIC, a présenté un état des lieux et les premières avancées dans ce domaine.
Le plastique est le troisième matériau le plus fabriqué au monde, après le ciment et l’acier, à hauteur de 359 millions de tonnes en 2018, hors textiles caoutchoucs. Et la production devrait doubler d’ici 2050…
À l’origine, ce matériau a été conçu pour être résistant et de longue durée, mais 36 % de la production est dédiée à l’emballage, et 81 % des plastiques ne sont plus en circulation au bout d’un an. Ce qui génère le rejet de 10 à 20 millions de tonnes de plastiques dans le milieu marin chaque année.
Résultat : une pollution globale des pôles à l’équateur et une très grande dispersion des microplastiques dans le monde.
Cette pollution est à la fois visible, quand il s’agit des macroplastiques, dont la taille est supérieure à 5 mm, et moins visible, voire invisible, quand elle est causée par les microplastiques. On estime qu’environ 11 millions de tonnes de microplastiques sont rejetés dans l’environnement chaque année.
lls ont deux origines :
• les microplastiques primaires, qui sont ajoutés intentionnellement dans les produits, représentent 1 à 3 millions de tonnes par an,
• les microplastiques secondaires, qui sont liés à la fragmentation de plus gros morceaux de plastique …
