La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, prévue pour le 29 mai 2019, compte parmi les sujets d’actualité les plus brûlants. Outre sa portée politique, le Brexit aura également un impact sur l’industrie cosmétique. Lors du congrès Parfums & Cosmétiques qui s’est tenu à Chartres les 15 et 16 novembre 2017, Emma Trogen (directrice des affaires juridiques de Cosmetics Europe) et Olivia Santoni (directrice des services réglementaires et internationaux du CTPA) ont donné un aperçu de ce que l’industrie cosmétique est en passe de traverser.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, Emma Trogen explique qu’en 2016, “la balance commerciale entre le Royaume-Uni et l’Europe était équilibrée. Avec autant d’imports que d’exports, dans les deux sens, il est fondamental de bien négocier la sortie de façon à trouver des alternatives viables pour les entreprises”.
Globalement, les zones d’ombres concernent le financement de l’Union européenne, la libre circulation des personnes et des biens, la participation aux institutions européennes.
Du point de vue cosmétique, les questionnements majeurs découlent des interrogations générales qui gravitent autour du Brexit et concernent les procédures de dédouanement : quelle application du Règlement Cosmétiques (Personne Responsable, étiquetage, notification au CPNP, DIP…) et des autres règlements (REACH, CLP, entre autres…) ainsi que l’avenir des agences et institutions européennes (ECHA ; Cour Européenne de Justice).
Pour introduire au mieux les enjeux propres au secteur cosmétique, Olivia Santoni précise qu’il est important de connaitre le contexte politique qui entoure le Brexit.
Après avoir analysé certains documents d’orientation ainsi que des discours de Theresa May, la première ministre britannique, certains thèmes récurrents émergent, annonciateurs de la tournure que le divorce entre le Royaume-Uni et l’Europe va prendre :
• le retour à la souveraineté, ce qui signifie …