Il ne s’agit pas bien sûr de franchir la limite du produit-frontière pour tomber dans le domaine du dispositif médical. Il faut évidemment justement mesurer jusqu’où peuvent aller les allégations et les revendications. Mais une fois ces deux points maîtrisés, le Dr Christine Lafforgue voit dans cette thématique un vrai créneau de développement pour la cosmétique. Qu’il faut, certes, un peu travailler et surtout apprendre à positionner sur le marché, mais qui vaut le coup de s’y intéresser, et à plus d’un titre. C’était le sens de son intervention lors de la dernière session des Matinales de la Cosmétique. Compte-rendu.
23e session des Matinales des la Cosmétique, organisées par
Sylvain-Romain Cotte
(
SRC Consulting
).
Cela peut paraître un lieu commun de le dire, mais cela n’en reste pas moins vrai : la peau est un organe formidable. Avec des systèmes de détection des agressions, de protection et de défense, ses fonctions métaboliques et sensorielles, sa capacité à s’auto-réparer pour maintenir son intégrité…, elle constitue une interface particulièrement performante vis-à-vis du monde extérieur.
La peau est aussi la première cible des soins cosmétiques, celle sur laquelle on les applique, celle sur laquelle ils agissent en première intention. Mais la relation ne s’arrête pas là, loin s’en faut. Car le caractère polysensoriel de la peau permet des interactions et des implications bien plus complexes que ne le laisse supposer la simple application cutanée d’un produit.
Une influence pas seulement cosmétique
D’un côté, la peau, avec ses nombreux récepteurs (2500 par cm2 au bout des doigts) ; de l’autre, les cosmétiques, avec leurs textures, leurs couleurs, leurs odeurs, leurs actifs… autant de messages poly-sensoriels, dont plusieurs études ont déjà montré qu’ils étaient bien perçus et transmis jusqu’au cerveau, par l’intermédiaire des neuromédiateurs cutanés.
Avec des implications inattendues.
Un exemple : une étude …