Concevoir, produire et distribuer un produit cosmétique de façon à minimiser son impact sur l’environnement : voilà une idée qui dépasse largement le phénomène de mode pour devenir une tendance lourde, une évolution indispensable d’une cosmétique responsable. L’éco-conception, un beau concept, est cependant également une notion complexe bien difficile à appréhender dans sa globalité, et aussi compliquée à mettre en œuvre. Quels outils émergent pour tenter de la cerner ? Qu’en attendre ? C’était le thème de la 18e session des Matinales de la Cosmétique organisées par Sylvain-Romain Cotte (SRC Consulting), qui s’est tenue le 30 juin 2011 à Paris.
4 juillet 2011
L’éco-conception, tout le monde en veut… les consommateurs qui ont conscience de faire un acte civique en choisissant les produits éco-conçus, les politiques qui relaient les inquiétudes sur le devenir de notre planète en édictant des réglementations en faveur de l’environnement (comme
REACH
) ou "courent après les catastrophes" pour adapter les textes (ainsi, après l’accident nucléaire de Fukushima, la carte des zones sismiques a été révisée en France), les fabricants auxquels revient la charge de répondre aux demandes des consommateurs comme de satisfaire aux contraintes réglementaires…
Le boom de l’éco-conso
Le contexte est donc favorable à l’éco-conception des produits de consommation, tous secteurs confondus, du lave-linge aux produits d’entretien, en passant évidemment par les cosmétiques.
La présentation de Philippe Schiesser, directeur d’
écoeff
(bureau d’études spécialisé dans l’éco-conception) et intervenant à cette 18e session des Matinales de la Cosmétique (petits-déjeuners organisés régulièrement par
Sylvain-Romain Cotte
pour les professionnels du secteur), mettait ainsi en lumière des chiffres prouvant le dynamisme de ce marché :
• en 2010, le taux de croissance sur les produits "éco" et "bio" s’établit entre + 10 et + 20 %
• entre 2004 et 2007, le taux moyen de croissance annuelle a …