Les microbilles de polyéthylène présentes dans nos cosmétiques font polémique en raison de leur impact environnemental. Non biodégradables, elles se retrouvent jusque dans les océans et sont ingérées par les poissons. Il existe des alternatives que Charles-Henri Morice, chef de produit Ingrédients chez Lessonia, est venu présenter et comparer lors du dernier salon Beyond Beauty à Paris.
Pourquoi les billes de polyéthylène sont-elles présentes dans nos cosmétiques ?
Les microbilles de plastique sont largement utilisées par l’industrie cosmétique. Elles entrent dans la composition de milliers de produits de soin (parmi lesquels le dentifrice, la crème à raser, le gel de douche et bien sûr les exfoliants). Les particules de polyéthylène (PE), devant celles de polypropylène (PP), de nylon ou de polyterphtalate (PET) sont les plus prisées en raison de leurs nombreuses qualités pour les formulateurs : elles sont économiques, disponibles en grande quantité, de couleur blanche et sans odeur. Inertes, elles sont stables en formulation et n’impactent pas le pH de la composition. Légères et non parfaitement sphériques ("contrairement aux idées reçues" a précisé l’intervenant en s’appuyant sur un relevé au microscope), elles peuvent rester en suspension et présentent une bonne abrasivité. Mais elles ont un gros, très gros défaut, de plus en plus pointé du doigt et qui leur doit d’être interdites dans certaines réglementations : elles ne sont pas biodégradables.
Pourquoi les retrouve-t-on dans nos océans ?
Si elles ne présentent pas de risque pour la santé humaine, les microbilles de polyéthylène posent un problème environnemental du fait de leur rejet et de leur accumulation …