Formaldehyde, Titanium dioxide, Zinc pyrithione, D4 et D5, Salicylic acid… ils sont déjà, ou risquent d’être classés CMR. Avec les conséquences qu’on connaît : un aller direct vers l’Annexe II du Règlement Cosmétiques, qu’ils soient ou non dans l’Omnibus… Lors de la 15e édition du Congrès Parfums & Cosmétiques, Marie Kennedy, International Compliance Director d’Elizabeth Arden/Revlon, a fait l’éloge funèbre des ingrédients qui vont ou pourraient être interdits prochainement.
Il en est dont le sort est déjà réglé, et d’autres qui n’attendent que le couperet final. Et même si ces ingrédients sont, au moins pour certains, encore fréquemment utilisés avec intérêt, l’industrie doit se préparer, si ce n’est déjà fait, à les oublier… et plutôt vite fait.
Le Formaldehyde
Ce n’est pas pour sa fonction de conservateur (que l’industrie n’a pas défendue), mais bien pour celle d’agent durcisseur d’ongles, que la disparition programmée du Formaldehyde pose problème.
La substance a été classée CMR de catégorie 1B. Selon l’Article 15 du Règlement Cosmétiques, cela signifie qu’elle doit être interdite en cosmétique, sauf si elle remplit quatre conditions permettent une exemption et son utilisation “à titre exceptionnel” :
• elle doit être conforme aux prescriptions relatives à la sécurité des denrées alimentaires,
• il ne doit pas exister de substances de substitution appropriées,
• la demande doit être faite pour un usage particulier de la catégorie de produits,
• elle doit être évaluée et jugée sûre par le CSSC pour une utilisation dans les produits cosmétiques, notamment au vu de l’exposition à ces produits et en tenant compte de l’exposition globale à partir d’autres sources, ainsi qu’en accordant une attention particulière …