La technologie révolutionne les moyens de communication et entre de plus en plus intimement dans les habitudes de vie des consommateurs. Cette nouvelle donne digitale peut-elle être une solution pour résoudre quelques problématiques d’étiquetage auxquelles doit faire aujourd’hui l’industrie cosmétique ? C’est en tout cas ce à quoi travaille Cosmetics Europe, qui a initié plusieurs actions pour promouvoir la liste d’ingrédients digitale. L’association européenne les a présentées lors de sa conférence annuelle qui s’est tenue en juin à Bruxelles.
En 2014, l’Opinion du CSSC sur les allergènes, recommandant l’étiquetage de plus de 80 d’entre eux (au lieu des 26 actuels), avait fait l’effet d’un coup de tonnerre dans un ciel d’azur. L’éventualité de voir cette mesure suivie par la Commission européenne et traduite dans la réglementation avait suscité beaucoup d’émotions, et d’interrogations, dans l’industrie cosmétique.
Comment imaginer allonger ainsi considérablement les listes d’ingrédients pour y ajouter ces nouveaux allergènes étiquetables ? Comment “faire tenir” cette longue énumération de noms chimiques compliqués sur les étiquettes des produits ? Et cette information serait-elle réellement pertinente pour les consommateurs ? Serait-elle gage d’une sécurité renforcée ou au contraire totalement inutile en pratique ?
Le projet FMCI
C’est dans ce contexte que le projet Future of Mandatory Consumer Information a été initié par Cosmetics Europe il y a quatre ans. Son objectif affiché : renforcer la capacité de l’industrie à répondre aux attentes des consommateurs et même à les devancer en termes d’étiquetage des produits et de qualité des informations fournies.
La phase de l’évaluation
Les travaux ont commencé par l’évaluation de tous les éléments qui doivent obligatoirement figurer sur les étiquetages cosmétiques, sous leurs différents aspects : leur raison d’être, …