La personnalisation est une des grandes tendances qui impactent le monde de la cosmétique aujourd'hui. Produits sur mesure, à composer soi-même à partir de bases en fonction des besoins du jour ou machines de fabrication à domicile dominent l'actualité. Et la personnalisation est maintenant destinée à s'adresser au plus grand nombre, notamment via le packaging, comme l'ont évoqué plusieurs intervenants au salon PCD qui s'est tenu en janvier à Paris.
Ce sont d'abord Pierre Ducastin et Olivier de Lataulade, tous deux de L'Oréal, qui ont planté le décor, en décrivant le monde dans lequel nous évoluons, et par voie de conséquence aussi l'industrie cosmétique.
C'est pour eux un monde en pleine mutation, un monde VUCA, acronyme anglais pour :
• Volatility - Volatilité, avec des changements rapides qui empêchent de déterminer des tendances claires ;
• Uncertainty - Incertitude, du fait d'évolutions radicales, qui font que le passé ne permet plus de prédire l'avenir ;
• Complexity - Complexité, avec des ressorts multiples et interdépendants ;
• Ambiguity - Ambiguité, qui rend difficile de démêler ce qui est réel de ce qui est vrai.
La cosmétique dans le monde VUCA
Pour les intervenants, la concrétisation du monde VUCA dans l'industrie cosmétique se décline en plusieurs points :
• une compétition plus rude, qui ne se fait plus comme auparavant entre les grands groupes internationaux, mais implique de plus en plus de "petites" marques locales (elles représenteraient aujourd'hui 90 % de la croissance du secteur) ;
• une réduction du délai de mise sur le marché des produits, qui sont de plus en plus à effet de mode ;
• une orientation "coûts" des marchés matures comme des marchés …