Le principe de l’écoconception n’est pas nouveau en cosmétique : on en parle depuis les années 70. Mais on en parle de plus en plus aujourd’hui, et comme un passage obligé. Beaucoup d’entreprises se sont engagées dans cette démarche… pourtant assez complexe et pas si simple à mettre en œuvre. C’était le thème du colloque organisé à l’Université catholique de l’Ouest (UCO) le 21 mars 2013 à Guingamp.
Si l’on s’en tient à sa définition, l’écoconception est une démarche qui intègre les critères environnementaux le plus en amont possible, dès la phase de conception d’un produit ou d’un service, afin d’en diminuer les impacts tout au long de son cycle de vie.
Vous avez dit : cycle de vie ? Cela inclut la production ou l’extraction des matières premières, la fabrication, le conditionnement, toute la logistique en amont et en aval (transports, distribution…), l’utilisation par les consommateurs et la fin de vie (déchets, recyclage…).
Cette démarche multi-étapes est ainsi aussi multi-composants puisqu’elle englobe les produits et les formules, les emballages de vente, les emballages de regroupement et de transport, les consommables, les PLV (publicités sur le lieu de vente)…, mais aussi multi-critères, prenant en compte l’effet de serre, l’eutrophisation (la détérioration des écosystèmes aquatiques), l’épuisement des ressources naturelles, les consommations d’eau et d’électricité, la pollution due aux transports, la production de déchets… en quelque sorte tous les impacts sur l’air, sur l’eau, sur l’environnement et, au final, sur l’homme.
À ce stade, on voit déjà bien comment cette démarche très globale peut s’avérer complexe et délicate à mettre en œuvre. Même si elle s’avère souvent payante, réduisant les …