Avec la récente loi AGEC en France, les allégations environnementales sont sous le feu des projecteurs. Mais l’Hexagone n’est pas le seul à s’intéresser à ce sujet. Partout dans le monde, des réglementations sont en marche, avec souvent des disparités d’un pays à l’autre, dans la façon dont elles sont comprises et régies. Lors des Rencontres Internationales organisées le 25 mars 2021, Catherine Apolinario, Chargée d’affaires réglementaires internationales de Cosmed, a proposé un tour du monde des allégations environnementales et des obligations réglementaires qui les encadrent.
Quand on parle d’allégations environnementales, il faut d’abord comprendre qu’elles englobent les mentions, les logos, les consignes de tri, la présentation du produit et/ou de l’entreprise…
Aujourd’hui, de plus en plus de pays mettent en place des règles pour réduire l’impact des produits et des services sur l’environnement ou réduire la quantité de déchets qu’ils génèrent.
Et on en est encore en grande partie à “Un pays, une réglementation”, ce qui complexifie la gestion de leurs implications pour les entreprises à l’export.
Opération “Coup de balai”
Une étude de la Commission européenne, l’opération “coup de balai”, est menée chaque année pour vérifier que les sites Internet respectent bien les directives concernant la protection du consommateur. En 2020, un focus a été fait sur tout ce qui englobe les allégations environnementales et notamment le greenwashing (écoblanchiment, en français). Cette étude est multisectorielle mais les cosmétiques y sont bien représentés (à hauteur de 17 %).
Bilan : sur les 344 allégations qui ont semblé douteuses :
• plus de 50 % ne comportaient pas suffisamment d’informations pour permettre aux consommateurs de juger de l’exactitude de l’allégation,
• 37 % étaient trop vagues ou trop générales,
• 59 % étaient présentées sans preuves …