Rien n’est simple quand il s’agit du Brexit. Ni les négociations politiques, ni la gestion des impacts que la sortie du Royaume-Uni aura sur les entreprises, y compris du secteur cosmétique. Alors qu’il y a à ce sujet encore autant de questions que de débuts de réponses, Emma Trogen de Cosmetics Europe et Olivia Santoni de la CTPA (Cosmetic, Toiletry and Perfumery Association) britannique, sont venues au 16e Congrès Parfums & Cosmétiques de la Cosmetic Valley faire un point sur les dernières évolutions et la conduite à tenir pour se préparer au mieux.
Les deux intervenantes ont commencé par une mise en garde, écrite en très gros et en rouge sur leur première slide : “L’état d’avancement des négociations reste incertain. Les informations données dans cette présentation sont donc susceptibles d’évoluer”.
C’est le moins qu’on puisse dire au vu des derniers évènements. Mais quels que soient les rebondissements politiques, il n’en reste pas moins que le Royaume-Uni va sortir de l’Union européenne le 29 mars 2019, et que les implications pour les entreprises cosmétiques, dont on connaît au moins les grandes lignes, seront d’importance.
L’environnement Brexit
Côté britannique, le Brexit est plus complexe que la simple sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne : il a aussi des impacts sur l’Union douanière et les dédouanements, sur les accords de libre-échange conclus avec des pays tiers comme la Corée ou le Japon, sur l’application du Règlement Cosmétiques (basé sur la présence d’une entité légale dans l’UE), mais aussi REACH et au total sur une trentaine de législations qui concernent les cosmétiques, tout comme sur les agences européennes et notamment l’ECHA ou la Cour européenne de Justice.
L’accord de retrait
Côté européen, les choses ne sont pas vraiment plus simples. Le Conseil a adopté les lignes …