Déjà interdits par le Règlement européen dans le secteur cosmétique, les tests sur les animaux sont de plus en plus décriés et sont souvent critiqués par l’opinion publique. Alors qu’abandonner ces protocoles afin de basculer vers des méthodes d’expérimentation plus éthiques peut s’avérer parfois compliqué et coûteux, le premier Symposium Inexo s’est tenu le 7 juillet dernier à Montpellier afin de présenter les avancées scientifiques en termes d’alternatives à l’utilisation d’animaux.
Christian Pellevoisin, chercheur chez Episkin, a présenté le travail de cette société filiale de L’Oréal, qui produit depuis 25 ans des épithéliums reconstruits de façon industrielle.
La peau, un organe pas comme les autres
Selon Christian Pellevoisin, si Espikin est un centre de recherche qui se démarque, c’est parce qu’il travaille sur un organe exceptionnel : la peau. Il la caractérise comme une interface "entre le soi et le non-soi". Il ajoute que "c’est un organe vital pour l’organisme, particulièrement avec sa fonction barrière. Pour autant, la peau est extrêmement complexe. Organe le plus gros du corps humain de par sa grande étendue, sa composition est très riche. Quand on regarde sa constitution sur un centimètre carré, on trouve des follicules pileux, des glandes sudoripares et un système sensoriel qui est très développé".
Pour reconstruire des tissus, Christian Pellevoisin explique qu’il "est nécessaire d’utiliser des cellules primaires, éviter les lignées cellulaires, en particulier pour les tissus reconstruits. Il faut être extrêmement proche des conditions homéostasiques du corps humain". Le laboratoire Episkin a des accords avec des hôpitaux qui lui donnent accès à des explants de peaux provenant de chirurgie plastique, abdominale, mammaire ou encore de circoncision …